Villes et Villages Partenaires
Qu’est ce qu’une ville partenaire ?
Une ville partenaire est une ville qui souhaite adhérer au réseau mais qui ne dispose pas d’un patrimoine bâti suffisamment important pour obtenir la reconnaissance du label VILLE IMPERIALE.
Le réseau Ville Impériale a décidé de créer une distinction au sein des villes. En effet, les villes partenaires sont des villes qui souhaitent adhérer au réseau mais qui au vu de leur patrimoine insuffisant et du cahier des charges pré-défini, ne peuvent obtenir la reconnaissance de Ville Impériale. Néanmoins, ces villes au passé impérial, montrent une volonté de faire revivre ce passé par la création d’événements ( colloque, salon….). Ainsi, ces villes deviennent des Villes Partenaires. En adhérant au réseau, elles bénéficient des actions menées par le réseau et partagent la vie du réseau.
Quelques villes ont été retenues :
AUXERRE
Avec son abbaye carolingienne, ses maisons à pan de bois et ses hôtels particuliers du XVIIIe siècle, la ville d’Auxerre et ses 35 000 habitants disposent d’un riche patrimoine auquel appartiennent également les figures de Joseph Fourier (1768-1830), le capitaine Jean-Roch Coignet (1776-1865) ou encore le célèbre maréchal Louis Nicolas Davout (1770-1823).
En mémoire de ce dernier, sa fille Louise Adélaïde de Blocqueville fit un important legs à la ville à la fin du XIXe siècle. En remerciement, les édiles lui attribuèrent une salle de l’ancien palais comtal devenu musée, puis Hôtel de ville. La Salle d’Eckmühl fut inaugurée en 1882.
Préservé, son décor d’origine offre encore aujourd’hui un écrin unique aux objets de la famille Davout. Souvent présentée comme un cabinet de curiosité, la Salle d’Eckmühl regroupe plus de 650 objets et 2500 ouvrages rassemblés, agencés et classés selon les directives manuscrites de la marquise. Le visiteur y découvre des pièces exceptionnelles et prestigieuses ayant appartenu au maréchal ou à son entourage proche (costume, manteau, glaive de cérémonie, correspondances…). La salle d’Eckmuhl est une évocation sans équivalent à l’échelle de la région du Premier et Second Empire. Elle suscite d’ailleurs un intérêt régulier de la part de grandes institutions.
Ville d’Auxerre
14 place de l’Hôtel de Ville
BP 70 059
89 012 AUXERRE Cedex
03 86 72 43 00
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COURBEVOIE
En 1840, Courbevoie est le théâtre du débarquement des Cendres de Napoléon Ier. Cet événement est l’un des plus emblématiques du mythe napoléonien, puisque c’est à cette occasion que se déroule l’épisode du dernier bivouac. Le 14 décembre 1840, la Dorade III, le dernier des bateaux ayant transporté les restes mortels de l’Empereur depuis Sainte-Hélène, arrive à Courbevoie. Les vétérans de la Grande Armée, informés de l’arrivée des Cendres de l’Empereur, se rendent à Courbevoie où ils veillent la dépouille impériale toute la nuit durant. C’est une foule d’environ 800 000 personnes qui se rassemblent à Courbevoie, afin d’accompagner le cercueil jusqu’au tombeau des Invalides.
Cet événement motive la création d’œuvres aussi nombreuses que variées, dont certaines appartiennent aux collections du musée Roybet Fould à Courbevoie. Les collections muséales abritent également les œuvres d’artistes appartenant à la cour de Napoléon III : Ferdinand Roybet, lequel donne son nom au musée et a réalisé un grand nombre de scènes de reconstitutions historiques selon les normes artistiques du Second Empire ; ou encore Jean-Baptiste Carpeaux, portraitiste officiel de la cour napoléonienne et qui a largement traité le mythe napoléonien comme le Second Empire.
Au fil des ans, Courbevoie a entrepris de nombreuses actions afin de commémorer la mémoire napoléonienne sur son territoire tout en valorisant ce patrimoine mémoriel. En 1940, la Ville s’associe à un groupe d’historiens de l’Empire afin d’installer sur le port de Courbevoie une stèle commémorant l’épisode du Débarquement des Cendres. Déplacée en raison de travaux d’urbanisme dans les années 1960, elle est visible depuis 2023 dans le jardin du musée Roybet Fould. Une seconde stèle est érigée dans les années 1980. Réalisée par l’architecte corse Pierre Puccinelli, elle se situe sur le territoire de La Défense, place Napoléon Ier. Enfin, de nombreuses conférences sont régulièrement organisées par le musée Roybet Fould et les bibliothèques municipales, afin de faire perdurer la mémoire napoléonienne sur le territoire. En 1990, le musée Roybet Fould et le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau s’associent pour réaliser deux expositions à l’occasion du 150ème anniversaire du Retour des Cendres, dont découle l’ouvrage Napoléon – Le Retour des Cendres (1840-1990). En 2021, dans le cadre du bicentenaire de la mort de l’Empereur, une salle dédiée au patrimoine napoléonien de Courbevoie est créée. Elle regroupe de nombreuses œuvres et objets traitant du débarquement des Cendres.
Pour plus d’informations :
Ville de Courbevoie
2 place de l’Hôtel de Ville, 92 400 Courbevoie
Service Patrimoine et Musée : 01 71 05 77 92
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EAUBONNE, une terre impériale
Eaubonne est une ville de 25 000 habitants située en plein centre de la Vallée de Montmorency, illustrée notamment par Jean-Jacques Rousseau, qui a séjourné six ans (1756-1762) à Montmorency, où il est tombé amoureux de la comtesse d’Houdetot, qui habitait une dépendance de l’ancien château de Meaux (aujourd’hui de la Chesnaie) à Eaubonne. Plus de 100 personnages remarquables y ont séjourné. La ville compte cinq bâtiments classés monuments historiques et a mis sous protection, dans son Plan local d’urbanisme en 2017, 355 maisons ou équipements d’intérêt architectural majeur ou élevé.
Les événements et les lieux d’Eaubonne reliés à l’Empire
La commune a accueilli sept officiers supérieurs ayant servi lors des guerres napoléoniennes :
– Le colonel de cavalerie Louis Charpentier (1767-1828)
– Le maréchal de France, vicomte Guillaume Dode de la Brunerie (1775-1851)
– Le maréchal de France, Auguste Regnaud de Saint-Jean d’Angély ( 1774-1870)
– Le général de brigade Charles François Dorlodot des Essarts (1786-1854)
– Le général de division, baron, François Teste (1775-1862)
– Le colonel Ambroise de Lavenant, baron de Toukerb (1775-1864)
– Le général de division, comte Eugène Merlin (1778-1854)
Les états de service de l’ensemble de ces officiers ont couvert la quasi-totalité de ce que l’on peut appeler « l’épopée napoléonienne ».
Par ailleurs, deux hommes d’État ont habité la commune durant le 1er Empire : Michel Regnaud de Saint-Jean d’Angély, considéré comme « l’éminence grise de Napoléon », a notamment aidé Bonaparte à renverser le Directoire, présidé à l’époque par Louis Jérôme Gohier, lors du coup d’État du 18 brumaire. Gohier lui-même s’est installé à Eaubonne, presque à la même date que Regnaud (1800).
Le général chouan Georges Cadoudal, avant de se rendre à Paris pour finaliser son complot contre le Premier consul Bonaparte, a couché deux fois à Eaubonne avec une partie de son équipe, en particulier dans la nuit du 21 au 22 janvier 1804.
Louis XVIII, enfin, a rendu visite à Eaubonne le 8 septembre 1817, dans le but évident de marquer un geste d’apaisement envers les vétérans des guerres napoléoniennes présents dans le village.
Trois monuments historiques eaubonnais sont, par ailleurs, reliés aux deux Empires :
– Le Petit-Château (propriété de Gohier)
– Le château de la Chesnaie (occupé périodiquement par le maréchal de France Guillaume Dode de la Brunerie)
– La villa Philipson (ancien pavillon de Saint-Lambert), propriété de Regnaud de Saint-Jean d’Angély.
Ville d’Eaubonne
1 rue d’Enghien
BP 50020
95 601 EAUBONNE Cedex
01 34 27 26 00
Pour en savoir plus
Centre Historique et Archéologique d’Eaubonne et de la Vallée de Montmorency
06 81 30 14 53
eaubonnehistoire@orange.fr
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LA FERTE-BEAUHARNAIS, un village impérial
C’est en avril 1752 que l’arrière-grand-père de Napoléon III achète la seigneurie de La Ferté-Avrain qui devint, pour lettre patente de 1764, la seigneurie du marquis François de Beauharnais. Ce village discret est en effet le berceau de la famille de Napoléon III, fils d’Hortense de Beauharnais et de l’un des frères de Napoléon Ier, Louis Bonaparte, roi de Hollande.En 1852, Napoléon III voulut racheter le château de sa grand-mère, Joséphine de Beauharnais, l’impératrice Joséphine, mais les propriétaires de l’époque refusèrent. Il dota tout de même la commune d’une somme importante afin de construire la mairie et l’école, aidé par le curé Yvonneau, qui fait d’ailleurs l’objet de l’une de nos revues historiques*.
Napoléon III fit énormément pour la Sologne et en particulier pour La Ferté-Beauharnais : mise en place de pépinières de pins pour assainir les marécages, aménagement du territoire…Il imite en ce sens son grand-père, Alexandre de Beauharnais qui, lui, avait aménagé des châtaigneraies pour nourrir la population alors qu’il était maire du village. Napoléon III fit également remplacer nombre de maison en torchis par des constructions en briques, de manière à limiter la prolifération des moustiques, source de maladie et, par là même, aida le développement économique des communes par la multiplication des briqueteries.
La commune, aussi petite soit-elle, possède également des trésors : une église, ancienne collégiale, érigée au XIe siècle, reconstruite en 1450 après un incendie. Elle possède un caquetoire sur le devant et, à l’intérieur, des stalles en bois sculptées avec des miséricordes du XVIe siècle. Plus loin dans le village se trouve « La Maison du soleil », maison à pans de bois, datée également du XVIe siècle, qui abritait les chanoines en « centre-ville » pendant la foire séculaire, sur l’ancienne axe Paris-Toulouse, qui a lieu tous les 11 juin, à la Saint-Barnabé depuis sept siècles, ce fut la 852è en 2019
*Association Autour des Beauharnais (association loi 1901)
L’association « Autour des Beauharnais » a été créée par Madeleine Chenon et M.Dermy pour développer le tourisme de la Ferté-Beauharnais, en faisant découvrir notre patrimoine par des conférences, des dîners-spectacles historiques et des visites guidées. autourdesbeauharnais@gmail.com
Ville de la Ferté-Beauharnais
375 rue du Général Alexandre de Beauharnais
41 210 LA FERTE-BEAUHARNAIS
http://la-ferte-beauharnais.fr/
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OUISTREHAM RIVA-BELLA
En 1811, l’empereur Napoléon Bonaparte décide de se rendre en Basse-Normandie afin d’aller visiter la ville de Caen et la place forte de Cherbourg, port extrêmement important de France pour la flotte impériale et menacé régulièrement par les Anglais. Il profitera de ce voyage pour entretenir sa cote de popularité auprès des bas-normands.
Arrivé à Caen le 22 février 1811, il prendra le temps d’étudier le mémoire de l’ingénieur Cachin concernant la navigation sur l’Orne et la mise en place d’un port militaire le long de la côte au nord de Caen. Dès le 24 du même mois, il chevauche jusqu’à la côte afin de se rendre compte par lui-même de ce qu’il convient de faire.
A son retour, il s’arrête à Ouistreham afin de manger chez un habitant de la commune, Monsieur Dumesnil. Lors de ce passage, l’Empereur valide l’idée du creusement d’un canal entre Caen et la Mer. Il sera marqué par la pauvreté des locaux qu’il surnomme alors des « bédouins » car ils lui rappelaient les populations connues lors de la campagne d’Egypte. Surnom conservé jusqu’à aujourd’hui par les habitants originaires de la commune.
Ce canal ne pourra malheureusement pas être mis en chantier avant 1838 et sera inauguré le 23 août 1857 sous le règne de Napoléon III, empereur des Français et neveu de Napoléon Ier.
Ville de Ouistreham
Hôtel de Ville
Place Albert Lemarignier
14150 – Ouistreham Riva-Bella
Tél. : 02 31 97 73 25
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PUTEAUX
Si Napoléon n’a jamais vécu à Puteaux, plusieurs éléments le rapprochent de cette ville. Henri-Jacques-Guillaume Clarke duc de Feltre, militaire qui participe au coup d’Etat de 1799 et qui devient en 1807 le Ministre de la Guerre de Napoléon Ier, achète ainsi, au début des années 1800, le château de Puteaux, bâtiment aujourd’hui disparu. En 1840, lorsque les cendres de Napoléon sont rapatriées aux Invalides depuis l’île de Sainte-Hélène, c’est par le pont de Neuilly (situé à Puteaux et Courbevoie) que le cortège passe après avoir achevé son voyage sur la Seine. Lorsque, en 1863, la statue de Napoléon qui orne la colonne Vendôme est déplacée, c’est à Puteaux qu’on l’installe, au centre de l’actuel rond-point de La Défense, qu’elle quitte en 1870 pour rejoindre la cour de l’Hôtel des Invalides. Enfin, l’un des premiers soldats ayant reçu la Légion d’honneur le 16 août 1804 au camp de Boulogne est le Putéolien Pierre Gilbert, membre du 64ème régiment d’infanterie.
En juin 2021, Puteaux a commémoré le bicentenaire de la mort de l’empereur en organisant un « mois Napoléon » : expositions, animations, conférences et spectacles ont permis à la population de découvrir ou redécouvrir ce célèbre personnage.
La légende napoléonienne contée à l’Hôtel de Ville- Du 15 février au 2 avril, l’exposition « Napoléon, la Légende de l’Aigle » retrace l’incroyable histoire de l’Empereur… en Lego® !
Hôtel de ville
131 rue de la République
92800 PUTEAUX.
Tél : 01 46 92 93 53
En savoir plus
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SAINT-CYR-L’ECOLE
Son nom évoque à lui seul le passage de Napoléon. En effet, par la loi du XI Floréal, An X, Napoléon Bonaparte crée “l’Ecole Spéciale Militaire” destinée à former les officiers de l’infanterie et de la cavalerie. Installée ensuite à Fontainebleau en 1803 dans les locaux de l’ancienne école royale militaire, elle accueillera 500 élèves âgés de 16 à 18 ans, formant un bataillon et accoutumés au service et à la discipline militaire. Ensuite elle devient avec le sacre impérial de Napoléon en 1804, l’Ecole Spéciale impériale militaire. Cette inscription est encore visible sur le fronton de l’un des bâtiments. Outre son architecture militaire, le lycée militaire de Saint-Cyr compte un musée situé dans un pavillon dont la construction remonte à Louis XV.
Ville de Saint-Cyr-l’École
BP 106
78211 Saint-Cyr-l’École Cedex
http://www.saintcyr78.fr
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SAINT-RAPHAEL
Saint-Raphaël tisse ses premiers liens avec les Bonaparte à l’aube de Consulat.
Le 9 octobre 1799, le Général Bonaparte, à bord de la frégate « Muiron » est accueilli par le lieutenant du port de Saint-Raphaël, lors de son retour de la campagne d’Egypte.
Empereur, il embarquera du port raphaëlois, le 28 avril 1814, pour l’île d’Elbe où il résidera exilé, près de 300 jours. Pauline Bonaparte, seconde sœur de Napoléon, quitte Nice après un séjour d’agrément au printemps 1812. Préférant traverser le massif de l’Estérel par voie maritime et profiter ainsi des beautés du paysages, elle débarquera à Saint Raphaël, le 2 juin, avant de rejoindre Paris.
Plusieurs éléments commémoratifs rappellent les passages de Napoléon Bonaparte, comme l’obélisque érigé devant le port, le jardin « Bonaparte » surplombant la mer, le médaillon de bronze et les documents d’archives conservés au Musée Archéologique.
Musée Archéologique
Rue de la Vieille Eglise
83 700 Saint-Raphaël
Tél : 04 94 19 25 75
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SENS
Pour Napoléon Ier, la ville de Sens est une ville de passage mais aussi le lieu de résidence de témoins privilégiés de sa vie, notamment Louis-Étienne Saint-Denis (le Mamelouk Ali) et Louis-Antoine Fauvelet de Bourienne.
Valet de chambre et serviteur fidèle de Napoléon, Louis-Étienne Saint-Denis l’accompagne sur l’île de Sainte-Hélène jusqu’à la fin de sa vie. Il devient par la suite un personnage important de la ville de Sens, siégeant au Conseil Municipal de 1852 à 1856. Il est inhumé au cimetière de la ville à sa mort en 1856.
Louis-Antoine Fauvelet de Bourienne est né d’une ancienne famille de Sens en 1769 et se lie d’amitié avec le jeune Bonaparte à l’École Royale Militaire de Brienne. Homme politique et diplomate, il est plus tard nommé Chef de cabinet de Napoléon en 1797 et en devient le secrétaire intime. Il est également l’un des rédacteurs du Traité de Campo Formio. En raison de cette amitié, Napoléon Bonaparte séjourne dans la maison de famille de Bourienne à deux reprises au début de sa carrière, avant de se séparer de ce dernier en 1802 et de devenir Empereur des Français.
Les Musées de Sens abritent des collections de souvenirs napoléoniens et proposent aux visiteurs une vision de l’Empereur par ceux qui ont contribué à construire la « légende de Napoléon ». Les pièces sont principalement issues de deux legs : le premier, du général Duchesne, concerne deux pièces maîtresses, à savoir le chapeau de l’Empereur porté à Waterloo et une copie de son acte de baptême ; le deuxième provient de Louis-Étienne Saint-Denis qui a ramené de Sainte-Hélène plusieurs témoignages de l’exil, dont une carte de Sainte-Hélène, des livres annotés de la main de l’Empereur, un morceau de son cercueil et surtout l’habit de chasseur porté par Napoléon à Sainte-Hélène.
Service Musées de la ville de Sens
135 rue des Déportés et de la Résistance
89 105 SENS
03 86 83 89 02
contact@cerep-musees-sens.net
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VAL DE LA HAYE
Sur le chemin du retour de Ste-Hélène à l’automne 1840, Val de la Haye fut le théâtre du transbordement des restes mortels de l’Empereur du bateau mixte La Normandie venant de Cherbourg sur le navire fluvial La Dorade N° 3 pour le voyage vers la capitale. Pour des raisons d’ordre public, le village avait été préféré à la grande ville voisine qu’était Rouen.
La relation de cet événement local qui s’inscrit dans l’histoire nationale nous est parvenue avec beaucoup de détails à travers les comptes-rendus et rapports des Maires de Rouen et du Val de la haye, du Préfet de la Seine Inférieure, de la correspondance avec les différents ministères, des articles du Journal de Rouen, des Souvenirs du voyage à Ste-Hélène de l’abbé Coquereau.
Unique sur tout le trajet suivi par le cortège, une colonne dorique perpétue le souvenir de cet événement. La proposition du maire de l’époque d’ériger un monument suscita beaucoup d’intérêt et fut approuvée par le préfet qui nomma une commission pour conduire le projet. Financé par souscription, ce n’est que le 5 août 1844 qu’on en posa la première pierre. La mise en place de l’aigle à son sommet le 15 août 1846 marqua l’achèvement des travaux. Cette lenteur traduit les péripéties qui ont jalonné la construction et qui sont connues par les plans, devis, factures, courriers et les rapports de la commission, conservés aux archives départementales de Seine-Maritime.
Si les colonnes commémoratives de l’épopée napoléonienne ne manquent pas sur notre territoire, celle du Val de la Haye sur les bords de Seine – où l’empereur ne mena jamais campagne – est tout à fait insolite et fit entrer la commune dans tous les guides touristiques.
Si la colonne Napoléon constitue l’élément principal – et emblématique – de ce patrimoine, des documents et objets sont conservés en mairie: plan, lettres du capitaine de la garde, drapeau offert par les médaillés de Ste-Hélène auxquels s’ajoutent les éléments collectionnés par les membres de l’association: cartes postales anciennes, gravures, tableaux, maquette, faïences de Gien et Creil et Montereau, médailles commémoratives.
Mairie de Val de la Haye
Place Jean Moulin
76380 Val de la Haye
Tél : 02 35 32 41 58
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VILLENOY
Le développement industriel de la commune de Villenoy au XIXe siècle a façonné la Ville telle que nous la connaissons aujourd’hui. La création du Canal de l’Ourcq et de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg ont créé les conditions pour faire de Villenoy la première zone industrielle de la région meldoise.
Ainsi, la « Société anonyme de la fabrique de sucre de Meaux » est créée en 1870 et l’Union commerciale en 1896. D’une vocation agricole, la ville passe ainsi à une vocation industrielle et voit son paysage social et économique transformé. La population passe de 896 habitants en 1876 à 1542 en 1930 pour atteindre 5046 habitants au dernier recensement de 2023.
Les grandes mutations de la société française du dernier quart de siècle vont entraîner la disparition progressive de la plupart des commerces. En 2004, le départ de l’Union commerciale, puis, la cessation quasi complète de la sucrerie auraient pu faire de Villenoy une commune sinistrée, ou une cité dortoir.
Le dynamisme de la municipalité et sa volonté de déployer des services publics de qualité vont permettre d’éviter cet écueil. Du XIXème siècle, la commune conserve un patrimoine culturel et historique riche qui comprend le Canal de l’Ourcq, les anciens bâtiments de la sucrerie, la demeure de villégiature d’un coutelier parisien devenue maison des artistes ainsi que la demeure du Baron Pelet, Général d’empire sous Napoléon Ier et éminent cartographe, acquise en 2007 par la collectivité ; un patrimoine et une histoire qu’elle souhaite préserver, valoriser et faire rayonner.
Mairie de Villenoy
4 Rue de la Marne
77124 Villenoy
Tel: 01 83 61 04 50
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