Waterloo
Waterloo est un point stratégique important sur la route du charbon entre Bruxelles et le Hainaut. Dès le XVème siècle, des convois charbonniers traversent régulièrement son territoire. Ce n’est pas un hasard si le gouverneur espagnol, marquis de Gastañaga, fait édifier une chapelle baroque à Waterloo en 1687 afin de remédier à la stérilité de Charles II, dernier des Habsbourg d’Espagne.
Les Autrichiens qui héritent de l’actuelle Belgique suite au traité d’Utrecht en 1714 entreprennent de faire paver la route qui traverse l’entité, tandis que le bois de la forêt de Soignes sert aux constructions navales d’Anvers et Ostende. C’est ce bois qui équipera la flotille de Napoléon qui devait s’élancer à la conquête de l’Angleterre en 1805.
Bien avant la bataille du 18 juin 1815, la localité fut témoin des bouleversements de l’Histoire, traversée par les volontaires de la Révolution brabançonne puis par les soldats autrichiens et enfin investie par les soldats français qui inaugurent plus de 20 ans de période française en 1794. Ainsi, de multiples combats se déroulent sur son territoire en 1705, 1794 puis en 1815. L’auberge Bodenghien, d’abord construite par le maitre paveur Humbert Olivet en 1705 pour devenir ensuite l’auberge Bodenghien, servira souvent de quartier-général aux généraux ou bien de halte aux émigrés français fuyant la Révolution, à l’image du futur Louis XVIII qui réussit à quitter la France alors que son frère Louis XVI se fait arrêter à Varennes.
Depuis le XIXème siècle, Waterloo est devenue une commune indépendante au commerce dynamique à quelques kilomètres de Bruxelles. Son développement a notamment été porté par le tourisme napoléonien qui attire chaque année des milliers de visiteurs sur le dernier champ de bataille de Napoléon Ier dont Victor Hugo, Rimbaud, Walter Scott et bien d’autres se sont fait les chantres.