Thonon-les-Bains

Thonon-les-Bains, une ville impériale inattendue

Située au bord du lac Léman en Haute-Savoie, Thonon-les-Bains est une ville thermale et un lieu de villégiature appréciée depuis le 19e siècle. Véritable balcon sur le Léman et la Suisse voisine, Thonon se distingue par ses paysages magnifiques entre lac et montagnes, qui invitent à la contemplation. Capitale du Chablais, Thonon est marquée par l’histoire singulière de cette ancienne province du Duché de Savoie et l’un des derniers territoires à devenir français en 1860. Les périodes du Premier et Second Empire sont à ce titre partiuclièrement marquantes. Ces pans d’histoire sont relativement méconnus, même localement, bien qu’un riche patrimoine en témoigne encore. Prêtons lui attention pour qu’il nous conte de nombreuses histoires inattendues. 

Quels liens Thonon-les-Bains a-t-il avec le Premier et le Second Empire? 

Le musée de la Ville de Thonon conserve les souvenirs de trois généraux de Napoléon dont les noms sont gravés sur l’Arc de Triomphe à Paris : Joseph-Marie Dessaix (Thonon 1764 – Marclaz 1834), Louis-Pierre Aimé Chastel (Veigy 1774 – Ferney-Voltaire 1826) et Pierre-Louis Dupas (Evian 1761 – Château de Ripaille 1823). Ces trois hommes nés dans le Chablais ont fait le choix de la France au moment des événements de la Révolution. Ils ont suivi Bonaparte puis Napoléon sur tous les champs de bataille en Italie, en Egypte, à travers toute l’Europe jusqu’en Russie. En coeur de ville, les monuments à la mémoire de la légion des Allobroges et en hommage au général Dessaix illustrent aussi cette histoire. La Ville de Thonon est également marquée par le Second Empire et Napoléon III. À l’instar de Nice et de la Savoie, Thonon est rattachée à la France en 1860. Lors du voyage impérial dans les deux départements nouvellement créés, la Ville accueille l’Empereur et l’Impératrice le 31 août 1860. Cette visite ancre la Ville dans son rôle de capitale administrative du Chablais et s’accompagne de nombreux aménagements structurants encore visibles aujourd’hui dans l’espace public : le port de Rives (1862), la concession des voies de chemin de fer (1863), la construction de la sous-préfecture et la caserne de gendarmerie (1863), l’exploitation commerciale des eaux de Thonon (1864) et la création de l’usine à gaz (1866).