Le Musée d’Archéologie Nationale
La rencontre entre Napoléon III et la reine Victoria à Saint-Germain-en-Laye
Napoléon III, passionné d’histoire, souhaite consacrer officiellement la science, à l’époque balbutiante qu’est l’archéologie. A partir des années 1860, il ordonne les fouilles d’Alésia et de Gergovie, à la recherche des traces laissées par Jules César en Gaule. En 1855, la reine d’Angleterre, Victoria profite de sa venue à l’exposition universelle de Paris, pour venir visiter le Château de Saint-Germain où a résidé la Cour des Stuarts en exil.
Le château de Saint-Germain devient musée des antiquités
Elle admire le panorama de la terrasse puis le cortège se dirige vers le Pavillon de la Muette. Cette visite est fondatrice d’une nouvelle impulsion ; en 1861, le choix du château pour devenir le lieu d’un musée des « antiquités celtiques et gallo-romaines » est pris. La passion pour l’archéologie de Napoléon III est au cœur de l’intérêt que porte l’Empereur à la ville. Lors d’une entrevue entre la municipalité et l’Empereur, ce-dernier constate « l’existence d’une prison militaire dans l’antique château de Louis XIV, est une profanation…Le pénitencier sera éloigné de Saint-Germain, et ce château qui rappelle de grands et nobles souvenirs, sera réparé…J’ai donné des ordres à cet effet ». Une restructuration du bâtiment s’impose pour l’adapter à sa nouvelle fonction de musée; la restauration s’étale de 1862 à 1907.
Aujourd’hui, le musée d’Archéologie nationale est l’un des plus importants du monde
Aujourd’hui le musée conserve plusieurs millions d’objets et le nombre de pièces exposées est volontairement limité à quelque 30 00 pièces de référence. C’est l’un des plus importants musées d’archéologie au monde, notamment en termes de collections paléolithiques et celtiques. Depuis 2016, l’établissement est engagé dans une restauration complète de ses façades.