Fréjus

Les deux passages de Napoléon à Fréjus

Fréjus, témoin du départ et du déclin de l’aventure impériale

Qu’elle soit siège d’Amirauté au retour de la grande campagne d’Égypte (1798 – 1801), terre natale de Sieyès, directeur du Directoire, ou encore lieu de passage du général Napoléon Bonaparte en 1799 puis de l’Empereur Napoléon 1er en 1814, la ville de Fréjus incarne bel et bien l’histoire napoléonienne.

17 vendémiaire de l’an VIII (9 octobre 1799)

Sous le Directoire, le général Napoléon Bonaparte de retour d’Égypte, jette l’ancre dans le Golfe de Fréjus le 9 octobre 1799 à 10 heures. Le débarquement est organisé par le contre-amiral Honoré Ganteaume, envers qui Napoléon reconnaît dans une lettre être redevable d’avoir débarqué à Fréjus. La traversée de la Méditerranée se fait à bord de la frégate vénitienne « Le Muiron ». Cette dernière est baptisée ainsi en l’honneur de Jean-Baptiste Muiron, décédé en 1796 lors de la bataille du Pont d’Arcole en sauvant la vie de Napoléon.
Dominique-Vivant Denon, également à bord du Muiron, témoigne de ce débarquement en réalisant un dessin de la ville ensuite reproduit sur une assiette en porcelaine de Sèvres aujourd’hui conservée au château de Malmaison. En outre, ce service en porcelaine particulier de l’Empereur le suit dans son exil sur l’île de Sainte-Hélène.

27 et 28 avril 1814

Une fois Empereur, Napoléon réalise un second séjour à Fréjus. Le 3 avril 1814, Napoléon est déchu de son trône par le Sénat. Le 20 avril il part de Fontainebleau, en direction de l’île d’Elbe. Il passe la nuit du 27 au 28 avril à l’Hôtel de la Poste à Fréjus, avant d’embarquer le 28 avril à Saint-Raphaël pour l’île d’Elbe sur la frégate anglaise « The Undaunted ».

L’abée Sieyés

Né le 3 mai 1748 à Fréjus, il fait ses études à Draguignan, puis à Paris où il obtint la charge de chapelain de Madame Sophie de France, fille de louis XV et fut nommé vicaire général de Chartres. On le voit souvent à Paris où il fréquente les loges maçonniques.
Il accède à la célébrité avec une brochure de propagande révolutionnaire intitulée : « Qu’est ce que le Tiers État ? » publiée en janvier 1789 un texte fondateur de la révolution française.
Député du Tiers-État aux États généraux, Il rédigera le serment du Jeu de Paume et travailla à la rédaction de la Constitution.
Directeur du Directoire en 1799, 5 directeurs, Ils préparèrent le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799), qui marque le début du Consulat, régime politique autoritaire, qui renverse le Directoire et est dirigé par trois consuls (Bonaparte, Sieyès, Ducos) et en réalité par le seul Bonaparte qui deviendra consul à vie (1802). Le Consulat se terminera en 1804, avec l’avènement du Premier Empire.
Il est nommé Comte d’Empire en mai 1808 et devint Président du Sénat mais aussi membre de l’Académie Française de 1803 à 1816, ou encore Grand Officier de la Légion d’Honneur.