LA VILLE D’HIVER
Une surprenante balade à travers le temps
S’étendant sur 110 hectares, la Ville d’Hiver d’Arcachon est l’un des ensembles les plus remarquables de villas du XIXe et du début du XXe siècle. Pour en comprendre l’histoire, il faut remonter aux ambitieux frères Pereire. Cousins du Docteur Pereira et proches de Napoléon III, Émile et Isaac Pereire, financiers visionnaires, s’intéressent à l’afflux de malades fortunés venant profiter des bienfaits de l’air marin et des émanations balsamiques. En 1852, ils reprennent la Compagnie des Chemins de Fer du Midi et, cinq ans plus tard, prolongent la ligne Bordeaux-La Teste jusqu’à Arcachon, ouvrant ainsi la voie à un nouveau chapitre.
Pionniers et bâtisseurs, les frères Pereire sont également à l’origine de la création de la Ville d’Hiver. Situé sur les hauteurs, ce quartier à l’urbanisme tout en courbes est conçu pour protéger les malades pulmonaires des vents, tout en favorisant leur convalescence.
Le quartier rencontre un succès éclatant et devient rapidement un symbole d’élégance, incarné par son emblématique Casino Mauresque, véritable joyau architectural. Il attire alors l’élite de toute l’Europe et marque le début d’une ère de prospérité sans précédent pour Arcachon.
Aujourd’hui, ce quartier sur les hauteurs de la ville est un petit paradis d’architecture et de fantaisie. Chaque villa raconte une histoire. La Ville d’Hiver est une mosaïque de constructions toutes plus originales les unes que les autres. Les architectes de l’époque ont de toute évidence fait preuve d’une imagination dévorante pour doter ces villas, chalets suisses, manoirs gothiques ou pavillons mauresques de balcons aux ajouts ciselés, tourelles, colonnades, façades néo-classiques, toitures extravagantes, escaliers singuliers, vérandas et jardins exotiques.
Déambuler dans les rues entrelacées de la Ville d’Hiver, c’est un peu faire une balade dans le temps. Qu’il fasse beau, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, avec ou sans parapluie, le cadre est enchanteur. L’itinéraire peut commencer depuis la villa Toledo (style hispanique avec un escalier travaillé en trompe l’œil), pour rejoindre la villa Marguerite, la villa Brémontier (une re-interprétation du chalet suisse), ou encore la villa Trocadéro (près de la place Brémontier).