Le Salon napoléonien de l’Hôtel de Ville
Dès son inauguration, la nouvelle maison commune est dotée d’un salon d’apparat qui sera décoré de fresques réalisées en 1842 par le peintre ajaccien Jérôme Maglioli. Très vite, cette vaste pièce va être consacrée au culte de la famille Bonaparte.
En effet, le 10 septembre 1843, les tableaux de la collection Fesch arrivent enfin à Ajaccio et les portraits représentant les membres de la famille impériale sont immédiatement disposés dans le Salon d’apparat.
Les portraits du cardinal Fesch, de Jérôme, Louis et Charles-Marie Bonaparte sont rehaussés par la présence du mobilier, commandé à Lorenzo et Dioniso Santi par le cardinal pour décorer le palais Ferraioli à Rome.
En 1897, la cité impériale reçoit de nombreuses œuvres léguées par le prince Jérôme-Napoléon qui viennent enrichir les collections napoléoniennes de l’Hôtel-de-Ville. Entre autres pièces d’importance se trouvent des bustes à l’effigie du prince et de son épouse la princesse Clotilde exécutés par Jean-Auguste Barre ainsi que l’ensemble de sa collection de médailles relatant l’épopée impériale.
Le musée du Salon napoléonien subira quelques modifications dans le courant du XXe siècle ; ses fresques seront rénovées en 1940 par le peintre Dominique Frassati. Le plafond sera orné d’un immense lustre en cristal de Bohème offert par la nation tchécoslovaque en 1969 pour le bicentenaire de la naissance de Napoléon Ier.