Napoléon et son armée
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19 mai
2021

Exposition « Napoléon, chef de guerre et chef d’état »

Saint-Germain-en-Laye Arts, Histoire, Napoléon I

L’exposition montre comment le consul puis l’Empereur s’est progressivement légitimé de celui d’un chef de guerre à celui de chef d’Etat, grâce au pouvoir de l’imagerie, à la propagande du monument et au récit divulgué dans les villages de France.

En effet, la diffusion en grand nombre des scènes de batailles marque l’épopée napoléonienne tout comme la représentation du chef d’Etat portant les insignes du pouvoir légitime Napoléon comme tel. L’œuvre phare de l’exposition d’un projet pour l’arc du Carrousel, en bas-relief et en terre cuite montrant L’Entrevue de paix entre deux Empereurs après sa victoire sur l’Autriche confirme sa portée stratégique et politique, mise en exergue de manière volontaire sur un monument triomphal parisien.

Napoléon Ier et son armée

Au travers de l’imagerie proposée, l’exposition insistera par ailleurs sur le lien particulier que Napoléon a exercé avec ses soldats. En meneur d’hommes, on le voit par exemple, sur le pont de Lodi. En tête de ligne entraîner ses troupes au combat ou sur d’autres estampes, passer en revue son armée et en bivouac au milieu de ses soldats. De même, la correspondance de l’élève Sertorio de l’école de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye rend compte des déplacements de l’Empereur in-situ. Il veillait au confort des militaires dans le château désaffecté de la ville et s’assurer de la qualité de leur formation.

Au même titre, sur le monument du Carrousel, la mise en valeur à niveau égal d’une frise de sculptures de soldats issus des différents corps de l’armée napoléonienne avec les bas-reliefs des Entrevues de paix souligne le lien maintenu de l’Empereur entre ses propres victoires et son armée. Cette marque de reconnaissance se concrétise aussi à son initiative, par la création de la décoration de la Légion d’honneur, dont l’une des écoles est installée à Saint-Germain-en-Laye.

Première cérémonie de remise de la Légion d'honneur par le Premier consul Bonaparte, le 15 juillet 1804, d'après le peintre Jean-Baptiste Debret.
Première cérémonie de remise de la Légion d’honneur par le Premier consul Bonaparte, le 15 juillet 1804, d’après le peintre Jean-Baptiste Debret. Peinture de Jean-Baptiste Debret

La légende napoléonienne

Une dernière section est consacrée à la légende napoléonienne. Si la diffusion iconographique d’un Empereur en défaite est largement développée, le mythe de Napoléon au rocher contribue post-mortem à raviver l’épopée napoléonienne et à susciter une légende autour du protagoniste. A cet effet, des objets reliquaires de la tombe de Napoléon (bois et terre de Sainte-Hélène) conservés au musée municipal agrémenteront cette partie. Les médailles de Sainte-Hélène ou les impressions populaires confirment l’impact des soldats de la Grande Armée pour la divulgation de cette légende. Au même titre que leurs récits dans les villages les plus reculés.

Nombre d’œuvres exposées : une quarantaine d’œuvres au total. 35 gravures et dessins, un projet en bas-relief et en terre cuite pour l’arc du Carrousel. Egalement, deux portraits sculptés de Napoléon et une œuvre en plâtre montrant Cambronne. Ainsi que des objets reliquaires du tombeau de Napoléon et des médailles de Sainte-Hélène. Ou encore des figurines de soldats de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye.

Réalisation d’une visite virtuelle de l’exposition

Afin de permettre au public de continuer de profiter de l’exposition, cette dernière a été entièrement numérisée et transformée en visite virtuelle. Vous pouvez la découvrir via ce lien.

Dès sa réouverture, prévue d’après les annonces gouvernementales au 19 mai, l’exposition présentée à l’Espace Paul-et-André Véra sera visible jusqu’au 13 juin.

Puis après le 13 juin, l’exposition virtuelle sera encore disponible sur le site de la Ville (https://www.saintgermainenlaye.fr/736/musee-municipal.htm), jusqu’au 31 décembre 2021.

Les dispositifs et animations autour de l’exposition

Des dispositifs de médiation agrémentent la scénographie au fur et à mesure du parcours :
  • Trois vidéo réalisées par le musée de l’Armée de Paris. Une sur les grandes batailles napoléoniennes, une autre sur l’habit du soldat de la Grande Armée, le canon de Gribeauval et la vision en 3D de l’arc du Carrousel.
  • L’écoute au casque de récits ou d’extraits de correspondance (par des comédiens). Récits de la bataille de Lodi et la vie quotidienne de Sertorio à l’école militaire de Saint-Germain.
  • Des compositions didactiques et des jeux pédagogiques. Avec, la bataille du Mont Thabor, les soldats de l’école de cavalerie de Saint-Germain, les insignes impériaux de l’empereur.