Conférence: Sainte-Hélène à la Malmaison
Rueil-Malmaison
HistoireNapoléon I
Parmi les musées napoléoniens, c’est au Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau que fut confiée la mission de conserver les œuvres liées à l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène, celles liées à sa mort, au retour de ses cendres et à la légende napoléonienne.
Ainsi ces collections illustrent l’épopée de ce général hors du commun, de son ascension avec le Consulat jusqu’à sa mort sur cette île perdue de l’Atlantique sud. Napoléon, en héros romantique, reclus à Sainte-Hélène sous la garde impitoyable des Anglais, deviendra le martyre d’une Europe coalisée. Embarquant sur le Bellerophon, le 15 juillet 1815, il partait avec ses compagnons d’infortune, laissant derrière lui ses illusions de refaire sa vie aux États-Unis. Le grand maréchal du palais, le comte Bertrand, sa femme et ses enfants, le baron Gourgaud, Louis Joseph Narcisse Marchand, son valet de chambre ou encore Joseph et Achille Archambault, valets de pied embarquèrent avec lui pour cette contrée lointaine.
Cette épopée de six ans marqua leur vie durablement. La mort de l’Empereur le 5 mai 1821 ne fit qu’amplifier le mythe napoléonien. Les objets du quotidien de Napoléon prirent alors valeur de reliques et furent dispersées entre ses compagnons d’infortune, comme ultimes témoignages d’une vie au service de l’Empereur défunt, selon ses dernières volontés, couchées sur son testament. Bon nombre de ces anciens exilés reprirent la route de Sainte-Hélène pour le Retour des cendres à Paris le 15 décembre 1840 et collectèrent encore nombre de souvenirs de ce convoi funèbre.
A tous ces objets vinrent s’ajouter notamment les collections provenant de la famille Napoléon, et notamment celles du prince Victor Napoléon puis, puis celles du prince Louis Napoléon et de son épouse, arrivés à Malmaison en 1979 et qui sont des œuvres majeures pour le musée. A toutes ces provenances, il faut ajouter celles présentées à Longwood, et qui entrèrent dans les collections du musée par acquisition en 1984 et 2001.
La conférence sera donnée par Isabelle TAMISIER-VETOIS, conservateur en chef du patrimoine.
